Kemmler – Autopsie Paroles
J’quitte ma famille pour des mois entiers
Sur ma vie que j’peux pas m’tromper non
Ma daronne m’a donné 3 prénoms
Mais j’suis connu sous aucun des trois
J’suis moitié esclave j’suis moitié roi
J’ai fait une fille c’est la moitié d’moi
L’autre moitié c’est la femme que j’aime,
J’écris ma vie c’est les fans que j’aide,
J’fais des bilans quand j’écoute j’me dis
“”est-ce vrai?””
J’sauve des frères de la noyade j’deviens SB,
J’laisse ma carrière dans les mains de vieilles RP
J’suis un loup seul, j’suis un renard comme Hervé
J’me prends pour Elvis personne me cala,
J’prie comme à l’église, pour meilleur karma
J’aime qu’elle me résiste, fumer la résine, là où je réside, c’est dev’nu banal.
J’encaisse même pas mes sacems, j’ai des dettes de fous,
Putain d’agoraphobe vit dans des bains de foule,
J’prends plus le métro comme si j’étais riche,
J’parle à des fe-meus comme si j’étais Hitch,
J’fais des sons interminables et j’ai pas d’memoire.
Ça veut dire qu’j’vais devoir travailler plus
J’baise des 3 minutes totalement abominables, et j’demande comment c’était à des putes.
J’fais des jeunes intermittents parce que j’bouffe mal
J’m’habille qu’en noir j’sors qu’la nuit
J’suis le Batman,
J’m’habille qu’avec les habits qu’on me donne,
J’n’ai que mon père comme éternelle idole,
Chien de la casse, j’viens de la classe ouvrière,
Les poudrières j’avais pas vu ça avant d’être en place, si j’y touche j’me regarde plus dans la glace.
Alors j’m’éclate la santé dans soirées mondaines, entre champagne et ballons, mais j’ai la trentaine, j’me comporte comme un gosse alors qu’j’en ai, je critique l’autotune alors qu’j’en mets.
J’pars en boîte de nuit et j’m’y sens plus jeune
J’vais dans défilés ou j’me sens trop cheum,
On m’dit « monsieur » j’prends une tarte dans la gueule. Quand le banquier m’accueille, J’fais le taff de Michael,
J’me sens chez moi nulle part,
Comme si je n’étais rien qu’une putain de tortue claustrophobe,
J’m’endors genre hyper tard, comme Magali Berdah j’me f’rai tout refaire, pour paraitre en forme.
J’suis fort en rien, mis à part pour me foutre la honte
J’ai accepté de n’être pas fait pour ce monde
J’pleure sur mon sort, pour ma sœur, pour ma grand-mère.
J’aime pas mon corps, meme le sport pourra rien m’faire.
Ma femme prie 5 fois par jour , j’pèche le double
Mes potos célibataire revent de couple.
Quand ceux en couple ne pensent qu’au célibat,
Relation s’effrita, ce fut inévitable.
Accent perdu d’manière accidentelle,
Message envoyé par excédant d’haine.
Pro victime anti victimisation
Je n’cède à aucune intimidation
Quand d’autres se battent pour une cause et la desservent,
C’est des cocards qu’jai à force c’est plus des cernes,
Parce que j’dors mal, parce que j’pense trop
D’peur d’finir genre doorman pour Delormeau
J’fais du name droping gratos,
J’connais que dalle aux logiciels
Que dalle au matos,
Que dalle aux femmes mais mes sons sont pour elles
Musique est ma seule relation pérenne.
J’connais des milionnaires malheureux,
J’connais des artistes malhonnêtes,
Qui crachent sur fanatiques chaleureux,
Qui se servent d’eux comme des marionnettes.
Moi J’suis mon seul rival j’m’auto cible
Si j’fais un peu ma propre autopsie,
Ça me rend triste de voir des gens tristes
Ça me rappelle que j’le suis aussi.